• Éditorial du 24/02/2012

    Exiger d'être free, c'est avoir tout compris

    A tous ceux qui nous rendront visite sur ce site, ainsi qu’à ceux qui leur sont chers, je présente mes meilleurs vœux de bonne et heureuse année 2012.
    Mon principal souhait porte sur le retour au plein emploi. Je parle de retour, car le plein emploi a bel et bien existé en France et dans de nombreux pays, il n’y a pas si longtemps que ça. Je sais que certains d’entre vous auront du mal à me croire et j’espère que le souvenir suivant les convaincra : un agent de maîtrise, chez mon avant-dernier employeur, m’a raconté, à la fin des années 1990, qu’il était arrivé un jour (probablement autour de 1960) à Paris, en provenance de sa province natale, sans emploi ni logement. « Deux heures après, j’avais trouvé l’un et l’autre, alors que je ne disposais d’aucun diplôme ! »
    Le chômage résulte d’un déséquilibre entre l’offre et la demande de travail. Ce déséquilibre a une seule et unique cause : le marché du travail n’est pas libre. Tout marché entièrement libre équilibre automatiquement l’offre et la demande en faisant monter ou baisser les prix. Aucun marché entravé par des mesures étatiques ne peut fonctionner de façon satisfaisante. Les marchés du travail, du logement, de la santé, des assurances sociales (assurance vieillesse, notamment), de l’enseignement (ex : listes d’attente pour entrer dans un établissement privé), entre autres, nous le confirment.
    Nous ne proposons pas de supprimer le code du travail et les conventions collectives, mais de les rendre optionnels. Tout salarié désirant signer un contrat de travail excluant telle ou telle disposition légale ou conventionnelle devrait pouvoir le faire, s’il pense y avoir intérêt. Et il devrait, en plus, avoir le droit d’utiliser comme il l’entend l’intégralité du fruit de son labeur.
    Certains peuvent craindre qu’un marché libéré génère une baisse des salaires. Cela est indéniable, mais il y aura aussi une baisse des prix (permise par la baisse du coût de la main d’œuvre et la concurrence entre fournisseurs) et une augmentation de la richesse produite (puisque la main d’œuvre productive augmentera). Plus de richesse créée, répartie sur une population totale inchangée, cela veut dire hausse du pouvoir d’achat moyen ! Tout ceci est logique, puisque les actifs ne verront plus leur rémunération amputée pour subvenir aux besoins des chômeurs.

    L’arrivée de Free dans le monde de la téléphonie mobile a visiblement permis de libérer ce marché, renforçant le sentiment que les trois opérateurs « historiques » se le partageaient jusqu’à présent en s’entendant sur les prix.

    Le parallèle est facile à établir avec le marché du travail. Libérer celui-ci, cela veut dire permettre à de nouveaux entrants (les chômeurs) de faire concurrence aux prestataires en place (salariés, fonctionnaires,…) sans que ceux-ci bénéficient de privilèges, de protections particulières (la fameuse « protection sociale »). Le résultat à attendre est, c’est vrai, une baisse des prix (rémunérations des travailleurs), mais aussi une augmentation de la demande (plus d’embauches, plus d’emplois) jusqu’à atteindre le plein emploi. Celui-ci signifie une forte augmentation de la richesse produite, partagée entre un nombre inchangé de citoyens, donc une forte hausse du pouvoir d’achat moyen. La peur, pour les salariés en place, de subir une forte concurrence, est à courte vue. Comme dans le sport, les études ou toute autre discipline, la concurrence, c’est ce qui permet de progresser plus rapidement et de mener une vie plus enthousiasmante.

    Thierry JALLAS
    Président de l'AECSPL

     

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