• Salaire complet

     

    Une de nos revendications est que les bulletins de paie fassent la vérité sur le salaire complet et sur les cotisations retenues autoritairement par l'employeur (celui-ci étant menacé de sanctions, s'il ne procédait pas à cette retenue !)


    Le salaire complet est le coût total de la rémunération versée par l'employeur à son salarié. Il se compose des cotisations patronales et du salaire brut, lui même égal à l'addition du salaire net et des cotisations salariales. Par exemple, pour un salaire brut de 100, le salaire net sera d'environ 80 (déduction faite de 20 de charges salariales) et le salaire complet sera d'environ 145 (compte tenu de 45 de charges dites "patronales").

    Nous réclamons également que le bulletin de paie fasse clairement apparaître, pour une période donnée (mois, trimestre, année),
    - le coût total des principales familles de cotisation qui lui sont prélevées (retraite, maladie, chômage, allocations familiales, autres) ;
    - combien lui coûterait une assurance maladie privée, pour une couverture équivalente à celle de la Sécurité Sociale + éventuelle mutuelle.

    C'est ce que nous aurions volontiers appelé la feuille de paie vérité, par opposition à la feuille de paie "enfumage".

    Attention : Axel Arnoux, spécialiste du salaire complet, recommande de ne pas utiliser l'expression "feuille de paie vérité", mais de parler de "bulletin de salaire complet". En effet, "feuille de paie vérité" serait l'appellation officielle de l'actuelle feuille de paie, pour la distinguer de la version qui l'a précédée, où la part dite "patronale" des cotisations sociales n'apparaissait pas.
    L'association Liberté Chérie a mis au point une application qui permet à chacun de nous, muni de sa dernière feuille de paie, de calculer combien lui coûte, chaque mois, la retraite, la maladie et le chômage (voir ici la présentation vidéo de cette application par Vincent Ginocchio). Ce que notre syndicat propose présenterait 3 avantages par rapport à cette application :

     

    • avoir un chiffrage plus précis ;

     

    • disposer des chiffres chaque mois, de façon automatique, joints au bulletin de paie traditionnel ;

     

    • pouvoir comparer ces différentes cotisations avec ce que coûteraient des assurances privées.