• Contrat de travail

    Nous réclamons la liberté, pour tout salarié et tout employeur de négocier comme ils l'entendent les termes du contrat de travail.

    Nous ne demandons pas la suppression du code du travail et des conventions collectives, mais la liberté de déroger à leurs dispositions. En d'autres termes, nous voulons que lesdites dispositions soient facultatives, optionnelles, et non plus impératives.

    En effet, nous sommes persuadés que, comme la science économique nous l'apprend, la liberté contractuelle conduit à l'optimum d'emploi.

    Prenons quelques exemples pour comprendre pourquoi.
    1. Le salaire minimum.

      Qu'il s'agisse du SMIC ou du salaire minimum d'une grille conventionnelle, il est supérieur au salaire qui résulterait du libre marché (sinon, il n'aurait pas lieu d'être).  Cela signifie tout simplement que certains employeurs, qui auraient été d'accord pour embaucher au prix du marché libre, ne le sont plus au niveau du salaire minimum, et cela génère du chômage.

      Il est stupéfiant, en outre, de constater qu'il est possible de travailler gratuitement, en France (bénévolat, stages, ...), qu'il est possible de travailler à un salaire égal ou supérieur au salaire minimum, mais qu'il est interdit de travailler à un niveau de salaire intermédiaire. Allez comprendre la logique de tout ça !

      Enfin, si les avantages supposés du salaire minimum (notamment, la hausse du pouvoir d'achat) étaient supérieurs à ses inconvénients (notamment, la hausse des coûts de production et le chômage), il serait logique d'augmenter ce salaire minimum à un niveau bien supérieur à ce qu'il est actuellement.

      Il faut bien voir que l'intérêt supposé du salaire minimum (hausse du pouvoir d'achat) est purement théorique, au niveau de l'ensemble de la population. En effet, ce que gagne en pouvoir d'achat le salarié bénéficiaire du salaire minimum, le consommateur le perd, du fait de la hausse des coûts, et donc des prix, que cela entraîne.
      En réalité, le pouvoir d'achat ne progresse, globalement, que si la production de richesse augmente. Or, nous avons vu que le salaire minimum fait augmenter le chômage, donc diminuer la production globale !


    2. Les contraintes de licenciement.

      Un certain nombre d'employeurs sont dissuadés d'embaucher, de crainte de ne pouvoir faire face aux difficultés auxquelles ils seraient confrontés pour licencier, pour quelque raison que ce soit (diminution du chiffre d'affaires, baisse de la performance du salarié, ...).
      Un employeur ne devrait pas plus avoir à se justifier de résilier le contrat de travail que le salarié n'a à motiver sa décision de rompre ledit contrat. Si c'est l'employeur qui prend l'initiative de mettre fin au contrat, pourquoi l'oblige-t-on à indemniser le salarié, alors qu'aucune obligation de ce type ne pèse sur celui-ci, au cas où c'est lui qui décide de la rupture ?

    3. La clause attributive de compétence.

      Il s'agit d'une clause du contrat qui prévoit à quelles juridictions devront s'adresser les parties en cas de désaccord sur l'application du contrat (ici, le contrat de travail). Le salarié et l'employeur pourraient se mettre d'accord, à la signature du contrat, pour s'adresser à un arbitre, par exemple, plutôt qu'aux Prud'hommes, en cas de différend. Il faut savoir qu'une telle clause est interdite et réputée non écrite !

      Ce dernier exemple porte sur un élément qui n'a qu'une influence relativement faible sur le niveau d'emploi. Et pourtant, nous tenons à l'évoquer ici. Car la raison pour laquelle nous réclamons la liberté contractuelle, n'est que secondairement le profit, l'avantage, que la population peut en attendre. La raison principale, c'est que le respect de la dignité de chaque être humain passe par le respect de sa liberté.