• Plein emploi


    Une file d'attente de chômeurs devant l'entrée du refuge Meurling à Montréal lors de la crise économique des années 1930.

    Une file d'attente de chômeurs devant
    l'entrée du refuge Meurling à Montréal lors
    de la crise économique des années 1930.

    L'aide à la recherche d'emploi est un service capital à rendre à nos adhérents, pour nous qui sommes persuadés que le problème n°1 des Français, depuis de nombreuses années, c'est le chômage.

    Nous souhaitons toutefois être clairs : nous sommes conscients que toutes les solutions individuelles qui sont actuellement trouvées au problème du chômage ne font en aucune façon disparaître celui-ci au niveau collectif.


    Autrement dit, lorsque Pierre et Jean trouvent enfin en emploi, c'est que Paul et Jacques font l'expérience du chômage. Comme dans un jeu de chaises musicales, en quelque sorte.

    Or, ce qui nous importe, c'est de régler collectivement le problème du chômage, c'est à dire que le taux de chômage redevienne négligeable. Ce qu'on appelle le chômage de mobilité, ou
    chômage frictionnel (période de chômage provoquée par la transition et le délai nécessaires à une personne pour trouver un autre emploi), ou chômage de transition, c'est l'inactivité entre deux emplois. Elle est normale,(sinon cela voudrait dire qu'il n'y aurait jamais de chômeurs disponibles pour occuper un poste se créant ou se libérant). Ce qui importe, c'est que cette période d'inactivité soit courte.

    Nous affirmons que la seule manière de régler collectivement le problème du chômage, c'est de libérer le marché du travail, en mettant fin à la scandaleuse injustice dont sont victimes les demandeurs d'emploi, notamment les chômeurs : le droit de proposer leurs services à tout employeur disposant d'un poste à leur convenance leur est nié, au motif que l'actuel titulaire dudit poste dispose d'un monopole à durée indéterminée sur ce poste. Quelle est la justification d'un tel monopole ? Aucune. Le seul mérite de l'actuel titulaire est d'avoir occupé ce poste par le passé, la plupart du temps de façon très satisfaisante. Mais n'a-t-il pas reçu en échange un salaire ? La principale conséquence de ce monopole est qu'elle prive tous les demandeurs d'emploi de la liberté naturelle, qui devrait être la leur, de proposer leurs services à l'employeur.

    Certains nous rétorqueront que notre solution s'apparente elle aussi à un échange de titulaires d'emploi et qu'elle ne règle pas davantage le problème collectif du manque d'emplois.
    Ceci serait vrai si la liberté contractuelle n'était pas rétablie et si, en particulier, le niveau de salaire n'était pas librement négociable entre salariés et employeurs.
    Le salaire est en effet la principale "variable d'ajustement" de l'offre à la demande. Pour comprendre comment fonctionne ce mécanisme d'ajustement, il suffit de s'imaginer, successivement :
    - que tous les salaires sont fixés autoritairement à 1 euro / heure : il y aurait alors pléthore d'offres d'emploi et quasi-absence de demandes d'emploi ;
    - que
    tous les salaires ssontfixés autoritairement à 1.000 euros / heure : il y aurait alors pléthore de demandes d'emploi et pénurie d'offres ;
    - qu'après avoir été fixés autoritairement à 1 euro / heure, les salaires sont libérés : ils grimperaient alors (faisant progressivement diminuer l'offre et augmenter la demande jusqu'à qu'à ce que les offres d'emploi correspondent aux demandes d'emploi
    . Ce serait alors le plein emploi.